La posthectomie de l'enfant, le sujet à polémique… !
La posthectomie de l’enfant, parlons-en !
Communément appelée «la circoncision», la posthectomie est l’acte par lequel, l’on procède à la coupure du prépuce d’un enfant de sexe masculin. Petit rappel, un prépuce n’est rien d’autre que la peau qui recouvre le bout du pénis de l’être humain tout en protégeant le gland. Cette opération n’a rien à voir avec l’excision du côté de la gent féminine. Diverses raisons sont à la base de cette opération plus ou moins douloureuse (pour l’enfant) et délicate (pour le docteur). Si on part du principe religieux, la circoncision doit être faite dès que le bébé a déjà 8 jours (chez les juifs) ou moins de 5 ans (chez les musulmans). Du point de vue médical, c’est une opération obligatoire en cas de diagnostic d’un phimosis rétrécissement de l’orifice qui gêne la mise en place normale du prépuce par rapport au gland. Dans ce cas, sans une intervention chirurgicale, l’enfant serait exposé à des risques tels que l’infection urinaire, inflammation et forte douleur du prépuce mais aussi du gland. Cependant, il n’est pas obligatoire de pratiquer pareille opération chez un nourrisson, il est d’ailleurs conseillé d’attendre les 24 premiers avant de le faire, sauf en cas de cas compliqué. Aussi, dans certains cas où le phimosis n’est pas trop serré, des produits médicaux sont disponibles afin de se passer d’une intervention chirurgicale. La question que la plupart des parents se pose est de savoir les conséquences que pourrait avoir une pareille intervention dans la vie de leur bout de choux. Élément de réponse dans la suite de cet article que j’ai concocté pour vous.
La posthectomie, et après ?
Plusieurs idées sont reçues par rapport à la circoncision. Certaines de ces idées sont fausses d’autres non. J’ai donc essayé de relever pour vous, quelques préoccupations que je juge normales et pertinentes, de ces parents, qui, à cause de la religion ou encore de la médecine, sont sur le point ou ont déjà procédé, à la circoncision de leurs enfants.
- Y aurait-il une conséquence négative sur la sexualité de l’enfant ? Je vous rassure immédiatement chers parents, la réponse est non. En effet, aucun problème ne devrait se poser pour les enfants, car avant de commencer par développer des idées et pratiques sexuelles, ils n’auraient même plus le souvenir de ce bout de peau qu’on leur aurait enlevé, étant enfant. La question concerne beaucoup plus les adultes qui constatent naturellement un changement, non seulement par rapport à la forme de leur pénis mais surtout la sensation pendant l’acte. Je ne vais pas jusqu’à vous dire que la sensation est meilleure mais plutôt, dépend d’un individu à un autre, car, même les études restent contradictoires.
- La posthectomie rime-t-elle avec lutte contre les IST voire le VIH ? Au risque de me noyer, sachez que oui, et je me base justement sur le point de vue anatomie, pour affirmer que cette pratique protège (certainement pas totalement) des IST mais aussi du VIH. Vous vous demandez, mais comment ? Je fais simple, les microfissures et les traumatismes de la muqueuse favorisent l’infiltration des bactéries dans l’organisme humain, ce qui entraîne des infections. Dans plusieurs pays africains, la circoncision est presque automatique et conseillée chez les garçons car elle serait à la base d’une diminution de plus de la moitié, du taux de risque des IST et autres VIH qui sévissent sérieusement dans ce continent.
- La circoncision peut-elle être associée à une mutilation sexuelle ? Je vous réponds NON et aussi, il serait maladroit de faire un parallèle avec l’excision. Néanmoins, il est clair que le droit de l’enfant est bafoué car n’ayant malheureusement ou heureusement (c’est selon) son mot à dire s’il veut ou non subir cette opération. Dans certains pays comme la France, aucune loi ne l’interdit ni l’autorise et pour fermer les yeux sur la question, la circoncision est associée à une pratique religieuse, donc admise.
En résumé, on pourrait donc déduire que la posthectomie revêt un aspect facultatif quand il s’agit des raisons religieuses mais devient presque impérative quand il s’agit de la conséquence d’un diagnostic médical. Dans l’un ou l’autre des cas, il est important de mettre un accent particulier sur l’observation des réactions de l’enfant. Vérifier par exemple, du retour de l’hôpital s’il arrive à uriner ou le si le saignement est abondant et ne coupe pas. Dans l’un de ces rares cas, je vous conseille de faire un tour express à l’hôpital afin de rencontrer un spécialiste.